1751 | 1751 | 1752 | 1752 | 1754 | 1760 | 1762 | 1763 | 1765 | 1765 | 1769 | 1770 | 1770 | 1771 | 1771 | 1772 | 1774 | 1774 | 1774 | 1775 | 1775 | 1781 | 1781 | 1783 | 1783 | 1783 | 1783 | 1784 | 1785 | 1788 | 1789 | 1789 | 1789 | 1789 | 1790 | 1790 | 1791 | 1793 | 1794 | 1795 | 1795 | 1795 | 1795 | 1796 | 1796 | 1796 | 1800 | 1800 | 1800 | 1800 | 1800 | | | | Nickel Élément chimique, de symbole Ni et de numéro atomique 28. L'étymologie du mot provient du suédois kopparrnickel, ce qui signifie « faux cuivre » et de l'allemand kupfernickel, pour « cuivre du diable ». Ces appellations proviennent de l'impossibilité d'extraire le cuivre de ce qu'on croyait à l'époque du minerai de cuivre ; on croyait que le « minerai de cuivre » avait subi un mauvais sort des démons. En fait, l'erreur était que les gens confondaient le minerai de cuivre avec celui de nickel qui est un élément propre, distinct du cuivre. En 1751, le baron Axel Frederik Cronstedt essaya d'extraire du cuivre de ce Kupfernickel, « cuivre du diable », et obtint à la place un métal blanc qu'il appela nickel. | | Tour (Machine-outils) Le tour et notamment le tour à métaux a joué un rôle de premier plan au cours de la révolution industrielle. C'est la machine élémentaire de la mécanique industrielle, celle sans laquelle aucune autre machine ne peut voir le jour. En 1751, Vaucanson invente son célèbre « tour à charioter à bâti métallique » aujourd'hui exposé au Musée national des techniques du CNAM. La principale innovation de ce tour, dont le châssis est constitué de barres de fer boulonnées, réside dans le chariot porte-outil, qui se déplace parallèlement à l'axe des pointes et son guidage prismatique. Le chariot permet l'usinage de pièces pouvant atteindre 1m de long et 30cm de diamètre, avec une grande précision. | | Lunettes-de-soleil L’opticien James Ayscough créait les premières lunettes à verres teintées pensant que ces verres colorés pouvaient aider ses clients à corriger certains troubles de la vision. | | Paratonnerre Parallèlement à ses activités d'imprimeur, d'homme politique et de diplomate, Benjamin Franklin est resté célèbre pour ses Travaux dans le domaine de l’électricité, et plus particulièrement pour ses expériences sur la foudre. En 1750, il proposa la fameuse expérience du cerf-volant destinée à prouver à ses contradicteurs de la Royal Society la nature électrique des éclairs. Cette expérience consistait à faire voler un cerf-volant durant un orage et à y relier une clef métallique pour que celle-ci soit frappée par la foudre. Cette expérience présentant des risques évidents d'être fatale à l'expérimentateur (comme ce fut le cas pour Georg Wilhelm Richmann) était sans doute une moquerie de Franklin envers la Royal Society. Elle suscita pourtant un grand intérêt en Europe et Benjamin Franklin la réalisa finalement en 1752 en modifiant son protocole. Il démontra ainsi la nature électrique de la foudre et inventa le paratonnerre. | | Gaz carbonique Le dioxyde de carbone, aussi appelé gaz carbonique ou anhydride carbonique, est un composé inorganique dont la formule est CO2. Il se présente, sous les conditions normales de température et de pression, comme un gaz incolore, inodore, à la saveur piquante. Joseph Black découvrit qu'en chauffant ou en versant un acide sur du calcaire il en résultait l'émission d'un gaz, qu'il nomma « air fixe ». Il observa que celui-ci est plus dense que l'air et qu'il ne peut ni entretenir une flamme, ni la vie d'un animal. Black découvrit également que lorsque le dioxyde de carbone est introduit dans une solution calcaire, il en résulte un précipité de carbonate de calcium. Il utilisa ce phénomène pour illustrer le fait que le dioxyde de carbone est produit par la respiration animale et la fermentation microbienne. | | Patins à roues alignées À l'origine du patin à roulettes au 18ème siècle, les roues étaient alignées (à la manière des rollers en ligne d'aujourd'hui) en imitation de la lame des patins à glace. Le Belge Jean-Joseph Merlin fixe deux rouleaux en métal sur une plaque de bois, pour remplacer le patin à glace en été. | | Sandwich Il est quasiment certain que le sandwich, en tant que plat, tient son nom de John Montagu. Le sandwich contenait à l'origine du bœuf salé, dont John Montagu était friand. Cependant, les circonstances de l'invention du sandwich ne sont pas très claires… | | Rail en fonte Ces premiers rails furent introduits en Angleterre et remplaçaient ceux en bois. Ils ont été installés dans la mine de Coalbrook Dale (Shropshire). | | Gilet de natation en liège Devant un grand public, de La Chapelle sauta dans la Seine, mangeant, buvant, prisant, déchargeant à un pistolet et écrivant tout en flottant à la surface. Il voulut répéter, trois ans plus tard, cette démonstration devant Louis XV près du pavillon de chasse royal en forêt de Sénart, mais sa tentative échoua lorsque le courant l’entraina à une telle vitesse que le roi ne put identifier ce qui passait devant lui. | | Machine à vapeur avec condensateur Invention dont les évolutions les plus significatives datent du 18ème siècle. C'est un moteur à combustion externe qui transforme l'énergie thermique de la vapeur d'eau (produite par une ou des chaudières) en énergie mécanique. James Watt répara un moteur Newcomen en 1763 : il cherchait alors des idées d'amélioration pour en augmenter l'efficacité. Ses réflexions débouchèrent en 1765 sur l'idée d'une chambre de condensation pour la vapeur, séparée par une valve, idée pour laquelle il déposa un brevet en 1769. | | École maternelle En 1769 le pasteur Oberlin fonda dans une vallée des Vosges, au Ban-de-la-Roche, la première école à tricoter. D’antan il existait bien des refuges où les pièces étaient mal aérées, mal éclairées, servant à la fois de salle de classe, de cuisine, de salle à manger, de chambre à coucher. Dans ceux-ci, une femme, souvent ignorante, recevait 10, 20 ou même 30 enfants, qui jouaient, criaient ou dormaient tout e la journée. Dans toutes les familles, la ménagère qui les gardait ne se doutait nullement qu’on puisse utiliser le temps au profit de leur éducation. Oberlin, lui, protège les enfants contre les dangers de la rue. Mais il fait quelque chose de plus, il les instruit. | | Fardier à vapeur C’est le premier véhicule automobile jamais construit. Il s'agit d'un fardier d'artillerie, mû par une machine à vapeur à deux cylindres, conservé en parfait état au musée des arts et métiers à Paris. | | Gomme pour effacer Joseph Priestley avait noté à l’époque ; « j’ai vu une substance parfaitement adaptée à l’effacement des marques de crayon de graphite sur le papier ». Cette utilisation d’effacer en frottant (en anglais to rub) donnera son nom anglais au caoutchouc ; « rubber ». | | Oxygène Découvert simultanément et d'une façon tout à fait indépendante, par deux chimistes : l'Anglais Joseph Priestley et le Suédois Ch.-W. Scheele. Priestley découvrit l'oxygène en 1771. Ce savant l'avait obtenu d'abord par la calcination du nitre. Il l'obtint ensuite en calcinant l'oxyde rouge du mercure. Il découvrit aussi les propriétés comburantes de l'oxygène, mais c'est Lavoisier qui, le premier, de 1772 à 1774, a extrait l'oxygène de l'air. Les travaux remarquables qu'il fit à cette occasion, ont servi de base à la chimie moderne. Scheele ne connaissait rien des recherches de Priestley quand il découvrit également l'oxygène, qu'il fabriqua avec des oxydes de métaux du genre le plus différent, en particulier avec de l'oxyde de mercure et du manganèse. L'oxygène a été liquéfié par Cailletet et Raoul Pictet en 1877, à la température de - 138 degrés et sous la pression de 22 atmosphère et demi. L'oxygène liquide qui est bleuâtre, bout à - 181 degrés | | Parc d'attractions Le premier parc d'attractions était à l'origine une "folie" du nom de Tivoli, qu'un richissime M. Boutin avait ouverte dès 1771, à Paris. Mais à la Révolution, ses biens, "folie" comprise, furent réquisitionnés. C'est alors qu'un certain Gérard Desrivières entreprit de mettre la main sur cet espace somptueux et d'en faire un jardin-spectacle permanent, payant mais ouvert à tous. Il y mélangea toutes les sortes de loisirs existants. C'est cette particularité qui fit son succès et qui fit qu'on l'assimile aujourd'hui à nos parcs actuels. A la seule différence qu'il s'adressait essentiellement aux adultes. On y retrouvait les petites attractions des foires et des jardins spectacles : le jeu de bague, le " tape cul " (on s'assied face à face sur une planche tenue en son milieu et chacun a son tour on fait descendre l'autre en donnant une impulsion des jambes), le " casse-cou " (exercice d'équilibriste sur une corde à deux mètres de haut)... | | Azote En 1772, le médecin écossais Daniel Rutherford isole l’azote et prouve qu’il s’agit d’un composant de l’air. Son nom latin nitrogenium (dont dérive son symbole chimique N) provient du grec nitron (« nitre », ou « nitrate de potassium ») et gennan (« engendrer »), ce qui signifie « qui forme du nitre ». Ce nom lui a été attribué à cause de sa présence dans le salpêtre (minerai blanc, translucide et brillant, constitué de nitrate de potassium KNO 3, utilisé dans la poudre à canon). En 1772, le chimiste français Antoine de Lavoisier étudie l’azote, encore nommé nitrogène. Il constate que ce dernier ne brûle pas, qu’il n’entretient pas la combustion et qu’une souris à laquelle on fait respirer exclusivement ce gaz meurt aussitôt. Lavoisier décide alors d’appeler ce gaz « azote », qui signifie en grec « incapable d’entretenir la vie ». | | Chlore C'est le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele qui est réputé avoir isolé le dichlore le premier en 1774. Il lui donna le nom d'acide muriatique déphlogistiqué, car il pensait que c'était un gaz composé. Avec l'abandon du phlogistique, on crut, pendant quelques années que ce gaz contenait de l'oxygène, et ce n'est qu'en 1809 que le chimiste britannique Humphry Davy prouva qu'il n'en était pas ainsi, reconnût que c'était un gaz simple, et lui donna son nom actuel de chlore. | | Manganèse Élément chimique, de symbole Mn et de numéro atomique 25. L'Afrique du Sud possède environ 80 % des réserves mondiales estimées, et l'Ukraine 10 %. | | Télégraphe électrique Il était constitué de vingt-quatre conducteurs, dont chacun aboutissait à un électromètre correspondant à une lettre de l'alphabet. Une machine électrostatique mise en contact avec l'autre extrémité du fil déplaçait les boules de l'électromètre. | | Toilettes Alexander Cumming a développé un tube en forme de S ( siphon ), qui est encore aujourd'hui installé dans les toilettes. Cette invention faisait barrage aux odeurs en les empêchant de remonter. Avec son invention de 1775, il a jeté les bases de nos toilettes modernes. | | Tramway A l'époque, véhicule destiné au transport en commun, circulant sur des rails et tiré par deux chevaux. | | Tungstène Élément chimique du tableau périodique de symbole W (de l'allemand Wolfram) et de numéro atomique 74. Son nom provient du suédois « tung » (lourd) et « sten » (pierre) et signifie donc « pierre lourde ». C'est un métal de transition gris-acier blanc, très dur, et lourd qui est reconnu pour ses propriétés physiques. On trouve du tungstène dans de nombreux minerais comme la wolframite et la scheelite. Sous sa forme pure, il est principalement utilisé dans des applications électriques (filaments d'ampoule), mais sous forme de composés ou d'alliages il possède de nombreuses applications, comme la réalisation d'outils nécessitant une grande dureté (forets, poudres abrasives...). | | Uranus Planète géante de glaces. Il s'agit de la 7ème planète du Système solaire par sa distance, de la 3ème par la taille et de la 4ème par la masse. Elle est la première planète découverte à l’époque moderne. | | Ballon à gaz Un ballon à gaz (ou aussi charlière) est un objet volant, c'est-à-dire un aéronef, « plus léger que l'air », synonyme d'aérostat. Le ballon vole grâce à la poussée d'Archimède. Contrairement à la montgolfière, dont l'enveloppe est gonflée d'air chaud, le ballon à gaz contient un gaz moins dense que l'air à température identique, en général du dihydrogène, du gaz d'éclairage ou de l'hélium. Un ballon à gaz ne peut être contrôlé que dans la direction verticale, et dans une certaine mesure horizontalement par le biais des courants aériens différents selon l'altitude. | | Montgolfière Le premier vol officiel du ballon à air chaud a été expérimenté place des Cordeliers à Annonay le 4 juin 1783. Le 19 septembre de la même année, un coq, un mouton et un canard firent l'expérience du premier vol habité à Versailles devant le roi Louis XVI, leur ballon s'est envolé jusqu'à 480 mètres. Le 19 octobre à la Folie Titon, aujourd'hui située rue de Montreuil à Paris, à l'époque encore bourg de Saint-Antoine, le premier vol humain dans l'espace eut lieu, effectué par Jean-Baptiste Réveillon, Jean-François Pilâtre de Rozier et Giroud de Villette. Le ballon est alors captif, c'est-à-dire relié au sol par un cordage. | | Parachute (Armatures de bois) Après avoir survécu à un saut d'un arbre à l'aide de deux parapluies modifiés, le Français Louis-Sébastien Lenormand affine ses idées. En 1783, il a effectué le premier saut en parachute. Accroché à un parachute de tissu de 14 pieds avec un cadre en bois rigide, Lenormand est descendu du haut de l'observatoire de Montpellier et, quelques secondes plus tard, a atterri sur le sol sain et sauf. | | Schweppes Johann Jacob Schweppe, horloger et orfèvre allemand, développe au début des années 1780 une méthode pour charger l'eau en dioxyde de carbone après une dizaine d'années de recherches. Le procédé est le suivant : le gaz carbonique est obtenu en mélangeant dans un agitateur de la craie et de l'acide sulfurique, puis le gaz est récupéré et purifié avec de l'eau, avant d'être transféré dans un réservoir à charbon de bois chauffé et muni d'un agitateur qui exerce une pression suffisante pour gazéifier l'eau. Schweppe dépose un brevet pour le procédé en 1783, peu de temps après que Joseph Priestley eut découvert le premier une méthode pour dissoudre le dioxyde de carbone dans l'eau. L'eau gazeuse est alors destinée à un usage médical, et Schweppe la vend à un prix qui lui permet seulement de couvrir ses coûts de production. | | Serrure à pompe Souvent appelée serrure de sécurité, la serrure à pompe est un mécanisme cylindrique muni de plusieurs ailettes indépendantes coulissantes suivant l'axe du cylindre. La clef permet de positionner chaque ailette de manière à ce que le cylindre puisse tourner. Les ailettes sont maintenues en position de repos par un ressort hélicoïdal dans le sens de l'axe. La serrure a été crochetée en 1851 lors de l’Exposition universelle de 1851 à Londres par Alfred Charles Hobbs. | | Eau de Javel Le chlore a été découvert en 1774 par le chimiste suédois Scheele. Claude Louis Berthollet étudie quelques années après les propriétés décolorantes du chlore et en tire un procédé de blanchiment des toiles utilisant une solution de chlorure et d'hypochlorite de potassium : il vient d'inventer la « lessive de Berthollet », bientôt dénommée eau de Javel qui tire son nom de l’ancien village de Javel (aujourd’hui quartier du 15ème arrondissement de Paris) où s’était créée, en 1784, une manufacture de produits chimiques, près du « moulin de Javelle ». | | Dentier L'histoire du dentier est somme toute assez complexe mais une chose est sûre, c'est en 1788 que le Roi Louis XVI a accordé au dentiste Parisien Nicholas Chemant un brevet français après un procès très amer par Duchâteau. Les dentiers minéraux de pâte de Chemant sont restés populaires pendant approximativement 20 années. En 1854 le dentiste Américain Mahlon Loomis fait breveter un dentier conçu entièrement en porcelaine." | | Aiguillage Mis au point en 1789 par l’Anglais William Jessop il sera le système de point de départ de l'invention de l'aiguillage. En 1898, la première installation d'aiguillage électrique est réalisée à Paris pour commander les voies de la gare de Lyon. Si les aiguillages ont peu évolué dans leur principe de base, en revanche, leur construction et leur géométrie nouvelles ont permis d'améliorer considérablement leurs performances. Ainsi la ligne TGV Paris-Lyon est-elle équipée d'aiguillages pouvant être franchis à 220 km/h en "voie déviée". | | Guillotine Machine de conception française, inspirée d’anciens modèles de machines à décollation, et qui fut utilisée en France pour l’application officielle de la peine de mort par décapitation, puis dans certains cantons de Suisse, en Suède, en Belgique et en Allemagne. En France, une guillotine fonctionna à la prison des Baumettes pour la dernière fois en septembre 1977, et fut remisée définitivement, après l’abolition de la peine de mort en 1981, à la prison de Fresnes. | | Uranium Élément chimique de symbole U et de numéro atomique 92, de la famille des actinides. C'est le 48èmeélément naturel en termes d'abondance bien supérieure à celle de l'argent, comparable à celle du molybdène ou de l'arsenic, quatre fois moins abondant que le thorium. Il se trouve partout à l'état de traces, y compris dans l'eau de mer. | | Zirconium Élément chimique (symbole Zr, numéro atomique 40). On l’utilise principalement comme matériau réfractaire et opacifiant. En 1999 est retrouvé en Australie un fin morceau de cristal de zircon de 4,4 milliards d'années d'âge : hormis certains fragments de météorites, c'est le plus vieil objet terrestre connu. | | Métier à tisser Pour réaliser ce métier à tisser automatique, Joseph-Marie Jacquard, lui-même fils de canut, combine trois techniques déjà existantes : le ruban perforé de Basile Bouchon, inventeur d’un métier à tisser semi-automatique (1725), le chapelet de cartes perforées – reliées entre elles pour interpréter le motif – de Jean-Baptiste Falcon (1728), le cylindre perforé – pour la fabrication de la chaîne – de Jacques Vaucanson. En adaptant les cartes de Falcon au cylindre de Vaucanson, les cartes perforées du métier à tisser Jacquard guident les crochets qui soulèvent les fils de chaînes et permettent de tisser des motifs complexes. | | Papillote C'est un chocolat accompagné d'un papier portant un message, le tout enveloppé dans un papier doré ou argenté. Cette friandise, originaire de la région lyonnaise, se consomme principalement pendant les fêtes de Noël. La légende veut que les papillotes soient nées à Lyon (dans le quartier des Terreaux) à la fin du 18ème siècle, quand le jeune commis d'un confiseur eut l'idée, pour charmer sa belle qui travaillait à l'étage au-dessus, d'envoyer ses petits mots d'amour enveloppés autour d'une confiserie. | | Camembert Camembert est une appellation d'origine non protégée et devenue générique qui désigne des fromages industriels à pâte molle à croûte fleurie fabriqués avec des laits de vache mais aussi de chèvre ou de brebis. Fromage parmi les plus consommés en France, il est devenu, avec la baguette de pain et le béret, l'une des caractéristiques distinctives de l'image des Français et de la France dans l'imagerie populaire internationale. Pour se démarquer de cette multitude de fromages appelés « camembert », la filière de production agricole normande du camembert traditionnel a demandé et obtenu l'enregistrement au niveau européen de l'appellation d'origine « camembert de Normandie » se rapportant à la production originelle. L'élaboration de ce fromage est garantie uniquement par les agriculteurs et les laiteries qui respectent le cahier des charges de l'AOP. | | Télégraphe optique Ou télégraphe Chappe, est un moyen de communication visuel par sémaphore, sur des distances de plusieurs centaines de kilomètres. Les sémaphores sont en général placés sur des tours dites tours Chappe. Communiquer sur de longues distances n’est pas un problème récent. Entre la vitesse du cheval au galop et les débuts du télégraphe électrique, Claude Chappe mit au point un ingénieux système de communication de télégraphe aérien pendant la Révolution. Les « tours de Chappe » étaient coiffées d’un mât mobile, visible à la jumelle de la tour voisine, distante d’environ 25 km. La ligne Paris-Lille fut ainsi opérationnelle dès 1794 et permit par exemple de transmettre des messages entre ces deux villes en seulement six heures. En 1844, 534 tours quadrillent le territoire français reliant sur plus de 5 000 km les plus importantes agglomérations. En 1845, la première ligne de télégraphe électrique est installée en France entre Paris et Rouen, sonnant le glas des tours de Chappe. | | Crayon à mine de graphite Le crayon moderne a été mis au point indépendamment par l'inventeur autrichien Joseph Hardtmuth en 1792 (l'Allemagne disposait de gisements de graphite de qualité très inférieure) et par le chimiste français Nicolas-Jacques Conté en 1794 pour remplacer le graphite pur (la plombagine) dont l'importation d'Angleterre était interdite par le blocus. Avant la généralisation de l'invention de Conté, le crayon était un tube métallique fendu et muni d'une petite bague coulissante pour maintenir la mine, ceci aux deux extrémités, ce qui permettait d'utiliser deux mines différentes (plombagine et craie blanche, sanguine, sépia, etc). | | Boîte de conserve Contenant métallique hermétique, permettant la mise en conserve des aliments et leur maintien à température ambiante. Traditionnellement, elle s’ouvre à l’aide d’un ouvre-boite qui découpe le couvercle, à moins qu’elle ne soit dotée, comme c’est de plus en plus fréquemment le cas au 21ème siècle, d’un dispositif d’ouverture facilitée. Inventée au début du 19ème siècle pour répondre aux besoins de la marine et des armées, elle a été utilisée par les collectivités avant de pénétrer, peu à peu, dans les foyers ; dès le milieu du 20ème siècle, elle est utilisée partout dans le monde, principalement par l’industrie agroalimentaire, pour la conservation de la viande, du poisson, des légumes, des fruits, des plats cuisinés, des produits laitiers et des aliments pour animaux. | | Presse hydraulique L'ingénieur britannique Joseph Bramah mit au point la presse hydraulique a la fin du 18ème siècle. Son invention la plus importante est le joint qu’il mit au point pour la presse hydraulique ; car si le principe de cette machine apparaît pour la première fois dans le « Traité de l'équilibre des liqueurs » de Blaise Pascal, l’application concrète de ce principe aux machines se heurta pendant des décennies aux problèmes de fuite du liquide de transmission (en l'occurrence : de l’eau). Bramah fut le premier à élaborer un joint aux performances satisfaisantes, à base de cuir embouti monté sur un disque métallique, pour lequel il déposa un brevet en 1795. | | Télémètre Appareil ou dispositif permettant par un procédé technique (optique, acoustique ou radioélectrique) de mesurer une distance (d’un objet lointain par exemple). | | Tire-bouchon L'ancêtre du tire-bouchon est la vrille à tonneau, ustensile assez courant. Le tire-bouchon n'apparut qu'à la première moitié du 17ème siècle et il semblerait, contrairement à une idée reçue, que ce soit les Anglais, grands amateurs de vin, qui l'aient inventé. Les tire-bouchons étaient à l'origine fabriqués par les armuriers membres des guildes de la Cité de Londres. Sa forme fut constamment modifiée au cours des deux siècles suivants. C'est ainsi qu'au milieu du 19ème siècle, de nombreux brevets d'inventions étaient déjà déposés à Londres. Le premier fut accordé à Samuel Hershaw en 1795. Dès lors, et jusqu'au début du 20ème siècle, on enregistrera plus de 300 brevets pour les tire-bouchons, ce qui souligne leur évolution. | | Homéopathie L’homéopathie (du grec hómoios, « similaire » et páthos, « souffrance » ou « maladie ») est une médecine non conventionnelle. Le principe de l'homéopathie est simple : administrer des substances minérales, végétales ou animales qui vont déclencher chez le patient des symptômes similaires à ceux de la maladie à soigner. L'homéopathie vise ainsi à stimuler les défenses de l'organisme de l'individu malade, afin qu'il combatte lui-même sa maladie. | | Lithographie Technique d’impression qui permet la création et la reproduction à de multiples exemplaires d’un tracé exécuté à l’encre ou au crayon sur une pierre calcaire. | | Vaccination antivariolique Edward Jenner était médecin lorsqu'il réalisa ce que l'on peut tenir pour la première vraie vaccination. Il était connu des médecins musulmans que l'inoculation, à des sujets sains, de la pustule de sujets atteints de variole mais en cours de guérison protégeait les premiers contre cette maladie. Il inocula donc le 14 mai 1796 le jeune James Phipps avec une pustule « bovine » prélevée sur la fermière Sarah Nelmes, atteinte de cow-pox. Le jeune Phipps fut ultérieurement délibérément infecté avec des pustules varioliques et survécut à cette « expérimentation ». Il était donc protégé et la variolisation, rapidement devenue « vaccination », avait démontré son succès. Elle devait se généraliser très rapidement après la publication des résultats en 1798. Son usage est à l'origine de l'extinction de la maladie variolique (1980). | | Cafetière à percolation La cafetière est un récipient ou un appareil, servant à préparer et/ou à servir le café. Le mot cafetière désignait originalement la personne qui tenait un établissement où l'on pouvait boire du café. Ce sens tombe dans l'oubli au 19ème siècle lorsque la percolation du café est inventée. Le mot cafetière désigne alors l'appareil de cuisine utilisé pour préparer du café en faisant passer de l'eau chaude à travers du café moulu. Vers 1800, le français Jean-Baptiste de Belloy, archevêque de Paris, invente le système de la percolation du café et de la première cafetière. La cafetière est composée de deux récipients empilés, séparés au milieu par un compartiment où l'on place le café. On verse l'eau bouillante dans la partie supérieure de la cafetière ; le café s'infuse lentement et passe dans le récipient inférieur. Il ne s'agit donc plus d'infusion mais de lixiviation. | | Macadam Technique d'empierrement des chaussées développée par l'Écossais John Loudon McAdam. Son principe est de procéder en couches successives de granulométries décroissantes : de gros éléments sont placés à la base, pour assurer la solidité, puis de plus petits pour combler les vides et enfin, en surface, une couche de matériaux finement concassés puis compactés vient « fermer » l'ensemble. | | Pile électrique Alessandro Volta invente la première pile à colonne le 17 mars 1800 ; ces premiers systèmes étaient constitués d'un « empilement » de disques de deux métaux différents séparés par des disques de feutre, imbibés d'acide, d'où le nom de l'invention. La pression de la colonne sur les disques du bas provoque un assèchement des cylindres de feutre qui finissent par ne plus remplir leur office. Volta invente donc rapidement la pile à couronne, constituée d'empilements plus petits montés en série. | | Prothèse auditive La première prothèse auditive fabriquée par l'homme a été le cornet acoustique au début du 19ème siècle. On attribue cette invention à Frederic Charles Reim (Londres) aux environs de l'an 1800. Vînt ensuite la fabrication du tube acoustique en 1805. Différents types de cornets acoustiques dont certains très sophistiqués ont été fabriqués jusqu'au début du 20ème siècle. | | Rayonnement infrarouge Rayonnement électromagnétique d'une longueur d'onde supérieure à celle de la lumière visible mais plus courte que celle des micro-ondes. Herschel a eu l'idée de placer un thermomètre à mercure dans le spectre obtenu par un prisme de verre afin de mesurer la chaleur propre à chaque couleur. Le thermomètre indique que la chaleur reçue est la plus forte du côté rouge du spectre, y compris au-delà de la zone de lumière visible, là où il n'y avait plus de lumière. C'était la première expérience montrant que la chaleur pouvait se transmettre indépendamment d'une lumière visible. | | |