Pour ce premier texte, sans être cabot, ni avoir une grande gueule, et pour une fois qu'on ne me muselle pas, qu'on ne me tient pas en laisse, je pense avoir flairé le bon moment pour sortir de ma réserve, malgré ce temps de chien, pour vous saluer bien fort.
Qu'on soit écossais, normands, danois, pékinois ou malinois, nulle part, il n'y a pas de faux jetons. Le saviez-vous ? Allez, reprenez du poil de la bête nom d’un chien ! Tiens ! Chien ne serait-ce pas non plus l'anagramme de niche (signifiant aussi, farce jouée à quelqu'un). Si je peux me permettre, laissez-moi vous en conter une, trop courte à mon sens, histoire de raviver les quelques esprits chagrins s'il y en a.
Imaginez la création d'un club à La Louvière. Imaginez une compétition entre vous et les Loups. A peine croyable. Et pourtant... Imaginez.
Ce mâtin-là, rien ne vous barbet. L'heure avait pourtant sonné. Après avoir englouti quelques hot dogs, vous étiez en partance de Fleurus, avec pour destination La Louvière. A mi-chemin, Philippe alluma son poste de radio et, comme par hasard, Joe Cocker avec son cor de basset interpréta un de ses vieux tubes. Setter, ça me tique toujours s'exclama Sylvain. Bernadette et Annie, quant à elles grinçaient des dents. Elles devenaient comme folles de rage. Nul doute qu'elles n'appréciaient guère ce Joe. Elles n'avaient d'yeux que pour les Pointers Sisters. Une malencontreuse altercation s'ensuivit. Philippe, sur ces entrefaites, se perdit en chemin et immobilisa sa voiture juste en face de l'Olympic de Charleroi. Quoi de plus normal quand on sait qu'il est un fervent supporter des Dogues ! C'était vraiment pas de chance pour cette compétition.
Voilà, chers amis, maintenant nous allons reprendre le collier, cesser de nous regarder en chiens de faïence et de faire la gueule.
Bichons-nous pour croiser en chemin cette chose si belle qu'est le sourire.
N'est-ce pas pour nous la plus belle des richesses !